[…] Ici, ce que l’esprit décompose et ce que la culture reconstruit trouve en nous ses limites ;
Fragmenter le cliché se heurte à l’œuvre toute entière.
Le cadre, la couleur, le graphisme nous envahissent, nous emportent et ce qui est donné à voir touche en nous des dimensions de vie ne se limitant pas à des analyses qui rassurent….
Ce que chacun déchiffre comme une part de soi est indissociable de l’espace et des formes ; le détail prend alors des proportions qui s’étendent à la vie.
L’immédiateté qui n’est pas le vide rencontre alors, dans le même instant, la réalité photographiée.
Abstraction et humanité sont associées.
Dans ce monde qui se délite, brisé par certains et abandonné par d’autres, où poussière et rouille dégagent une profonde tristesse, où le vide et l’emprisonnement résonnent à chaque pas, ce sont ici les traces de vie qui l’emportent. Ce qui peut être pris pour la Mort est en réalité une quête de vie.
Derrière la crise, la saleté et la solitude se dessine un monde de transparence où la lumière nous ouvre sur l’extérieur et nous laisse deviner une existence qui se poursuit dans un espace urbain à peine suggéré.
De profondes perspectives voilées par des films de vie sont autant d’empreintes mémorielles gravées dans BROKEN, WAREHOUSE et autres mots laissés par les hommes. […]
graphe, matière et perception
Louis Amiens
Avignon, le 30 mai 2008
50 Dey Street JC NY
La Courroie, Entraigues - France - 2009 • Centre Culturel, Trois Rivières Québec - Canada - 2011 • Cancolofts, New York - USA - 2011-2012